Le déclin surprise du marché bio
Une désaffection de la part des consommateurs
Avons-nous atteint le sommet de l’engouement pour le bio ? Après des années de croissance continue, le marché bio en France a subi un choc soudain en 2023. Selon les chiffres de NielsenIQ, les ventes de produits bio ont baissé de 10% par rapport à l’année précédente. Les consommateurs désireux de préserver leur pouvoir d’achat et méfiants envers le coût élevé de ces produits ont délaissé la filière pour se tourner vers des alternatives moins chères.
Des scandales qui ont terni l’image du bio
En plus des préoccupations concernant le prix, les consommateurs sont également devenus plus critiques à l’égard de la filière bio. De nombreux reportages ont mis en lumière des pratiques discutables, telles que l’exploitation de travailleurs dans les pays étrangers ou la maltraitance animale dans les fermes bio. Ces révélations ont contribué à affaiblir la confiance des consommateurs envers le label AB.
L’essor de certifications alternatives
En réponse à la hausse des prix et aux scandales, de nouvelles certifications ont émergé, proposant un cahier des charges moins strict que celui du bio. Cette concurrence directe a eu un impact négatif sur la filière bio et a conduit à une baisse significative des ventes.
La nécessité de renforcer l’image du bio
Une campagne pour promouvoir l’identification locale
Face à cette baisse de popularité, l’Agence Bio et l’Etat prévoient d’investir 8 millions d’euros dans une campagne de communication visant à réaffirmer les avantages du label AB. Cette campagne mettra notamment en avant l’an ancrage local des produits biologiques, en réponse à l’intérêt croissant des consommateurs pour les circuits courts.
Le rôle de la grande distribution
Alors que la grande distribution détient plus de la moitié du marché bio, elle a également contribué à la baisse des ventes en retirant de nombreux produits de ses rayons. Les consommateurs ont remarqué que les marques de distributeur étaient plus abordables que les marques biologiques, et ont donc choisi de se tourner vers ces alternatives moins chères.
Les défis du marché du vrac
Un marché en difficulté
Le marché du vrac en France a également été touché par la crise du Covid-19. La fermeture temporaire de ces rayons, afin de prévenir les risques de contamination, a entraîné une baisse des ventes. De plus, le vrac est souvent perçu comme trop cher et nécessitant un calcul difficile pour comparer les prix.
Des mesures pour dynamiser le marché du vrac
Pour relancer ce marché de niche, un collectif de poids lourds de l’agroalimentaire et de la grande distribution a décidé de collaborer pour améliorer la qualité et la praticité du vrac. Des initiatives telles que l’étiquetage clair et l’amélioration de l’hygiène sont mises en place pour attirer à nouveau les consommateurs.
Le défi de la loi climat et résilience
En plus de répondre à ces préoccupations des consommateurs, les entreprises doivent également respecter les exigences de la loi climat et résilience. Cette loi impose qu’en 2030, 20% de la surface de vente des magasins soit dédiée au vrac, ce qui constitue un nouveau défi pour les entreprises.
Comment protéger son budget tout en achetant bio ?
Des astuces pour faire des économies
Malgré la baisse des ventes, il est toujours possible de privilégier l’achat de produits biologiques sans trop impacter son budget. En choisissant des fruits et légumes de saison, ou en comparant les prix entre bio et conventionnel pour les produits transformés, il est possible de limiter la différence de prix.